LES BUNKERS

Tout ce que j’ai appris en créant un cours en ligne.

Il y a à peine quelques mois, chaque journée de ma vie était marquée par la même sensation désagréable : l’impression de perdre mon temps et mon potentiel.

C’est pour cette raison qu’en avril j’ai décidé de quitter mon emploi et d’investir tout mon temps et argent à faire ce que je fais de mieux, la vulgarisation et la création de contenus, en croisant les doigts pour que tout se déroule bien.

6 mois plus tard, je peux maintenant dire que ce grand saut a été la meilleure décision professionnelle que j’ai pu prendre jusqu’à présent.

Cependant, si vous m’aviez rencontré il y a un mois, ma réponse aurait été très différente.

C’est ça qui est drôle avec les entrepreneurs : une journée on se sent invincible, l’autre on a l’impression d’être un imposteur sur le point d’être découvert et lynché publiquement.

C’est une continuelle montagne russe qui fait peur, motive et surprend à chaque tournant.

Dans cet article, je vais partager avec vous tout ce que j’ai appris lorsque j’ai créé mon cours en ligne sur la publicité Facebook.

Je vais parler de la taille de ma liste, mon taux de conversions, mon nombre de ventes, mon nombre de remboursements… Bref, tout ce que vous voulez savoir, mais que personne n’a le courage de dévoiler.

Les étapes de la création d’un cours en ligne.

Étape #1 – L’étude de marché.

Tout a commencé en décembre 2014, lorsque j’ai fait un envoi à ma liste de courriels (2000 abonnés).

J’ai lu quelque part qu’avant de faire une formation c’était important de bien sonder le terrain et d’essayer de découvrir les désirs et frustrations cachés des gens.

J’ai donc fait un petit sondage à l’aide de Google Form que j’ai envoyé à ma liste (vous pouvez le voir en cliquant ici).

Dans ce sondage, je ne posais qu’une seule question : qu’aimeriez-vous savoir sur la publicité Facebook? Ce qui, avec rétrospective, n’était pas beaucoup.

J’ai réalisé que dans un sondage, si une personne n’est pas prête à répondre à 4 ou 5 questions, elle ne sera pas prête à payer 500$ pour une formation (donc ne fait pas partit de ton public cible anyway).

J’ai donc refait le sondage un peu avant le lancement, mais cette fois-ci en posant un peu plus de questions! Mes réponses ont été beaucoup plus précises que lors du premier sondage et je crois avoir trouvé une bonne formule. Si vous êtes curieux, vous pouvez cliquer ici pour voir le sondage que j’ai fait.

Honnêtement, je me mords un peu les doigts de ne pas avoir fait ce sondage dès le départ… Si c’est ce que j’avais fait, certains aspects de la formation auraient été très différents!

Mon deuxième sondage a été plus efficace que le premier en grande partie parce que j’y ai glissé certaines questions visant à déterminer le contexte à partir duquel la personne remplis le sondage.

Est-ce qu’il fait de la publicité Facebook? Si oui, quel est son budget? Est-il sérieux? Serait-il prêt à payer pour faire disparaître ses problèmes? Combien d’abonnés a-t-il sur sa page? Etc.

Bref, lors de ma collecte de donnée, j’ai pu faire deux choses :

  • Un plan de cours.
  • Une liste de désirs et frustrations pour faire mes courriels de vente.

Étape #2 – La prévente

Une fois ma recherche terminée, j’ai dû valider que les gens étaient réellement prêts à payer pour avoir accès à ce type de contenu.

J’ai donc fait qu’est-ce que tout entrepreneur trop confiant aurait fait : j’ai mis ma formation en vente sans même l’avoir commencé.

Je sais que ça sonne un peu fou, mais je n’imaginais pas investir tout mon temps à créer un cours en ligne pour me rendre compte, 6 mois plus tard, que personne ne veut VRAIMENT avoir une formation sur la pub Facebook.

Ça a été une étape importante pour moi puisque les revenus générés par la prévente allaient me permettre de m’acheter mon équipement (caméra, micros, etc) et de vivre pour l’été (ramen, hot dogs, etc). Rappelez-vous qu’à ce stade, je n’ai plus d’emploi depuis maintenant 2 mois!

Pour faire ma prévente, j’ai envoyé un courriel à mes 5000 abonnés leur disant que j’avais une série de trucs pour eux et qu’ils pouvaient les avoir en cliquant sur un lien spécial.

De ces 5000 personnes, 837 ont cliqué sur le lien en question, ce qui veut dire que 837 personnes ont été ajoutées à ma série de courriels de vente.

Cette série de courriels comportait, en tout et partout, 6 courriels.

Les 2 premiers courriels servaient d’encrage à la formation.

Dans ces courriels, je ne faisais pas référence à ma formation directement, mais j’expliquais comment la publicité Facebook pouvait aider une entreprise. Ces courriels étaient envoyés à 2 jours d’intervalle.

2 jours plus tard, j’annonçais ma formation et disais aux gens qu’ils n’avaient que 7 jours pour s’inscrire. Après les 7 jours, il va falloir attendre à mon autre lancement en septembre.

Pour inciter les gens à acheter tout de suite, j’ai offert 2 heures de consultation gratuite à tout le monde.

2 jours après, j’ai envoyé un courriel de questions et réponses (Q&A) où j’expliquais les trucs de base comme les taxes, le format du cours, etc.

2 jours après, j’ai envoyé un troisième courriel de contenu où j’adressais les objections de ventes que j’avais anticipées à l’aide du premier sondage.

2 jours après, j’envoyais un rappel pour indiquer aux gens qu’ils leur restaient moins de 24h pour acheter.

Finalement, une semaine plus tard, j’ai fait un sondage pour savoir pourquoi les gens n’ont PAS acheté.

J’ai voulu savoir ce qu’ils ont pensé du prix et du contenu des courriels. Finalement, je leur ai demandé sur quoi ils aimeraient que je fasse une formation dans le futur.

Ce sondage m’a permis d’évaluer le sujet de ma prochaine formation (le email-marketing) que je vais lancer au Q1 2016.

Résultats

Voici maintenant la partit que vous voulez réellement savoir!

Des 837 personnes qui ont reçu la série, 11 personnes ont acheté la formation en prévente, ce qui fait un assez bon taux de conversion pour un produit à 500$!

Cependant, il faut noter qu’il s’agissait d’un échantillon très engagé des 5000 abonnés que j’avais à l’époque!

Mais bon, je crois que ça va pour dire que, si votre liste est engagée, vous n’avez pas besoin d’avoir 10 000 abonnés pour être capable de vendre un produit!

Étape #3 – La création du contenu

Une fois la prévente terminée, il ne me restait plus qu’à créer le contenu.

Je dois dire que dans ma tête, c’était beaucoup de travail. Cependant, quand j’ai commencé à faire les cours, j’ai réalisé que c’était BEAUCOUP de travail.

Pour sauver du temps, je me suis acheté un téléprompteur sur Amazon ainsi que plein d’équipement d’enregistrement. Pour les geek, voici la liste de l’équipement que j’utilise :

La seule chose que je changerais dans cette liste est le corps de mon appareil. J’utiliserais plutôt le Canon EOS 7D mark ii, disponible à 1,699.99 sur Amazon.

Pourquoi? Eh bien simplement parce que le T3i coupe les vidéos après 10 min (4gb) d’enregistrement et n’a pas d’autofocus continue sur les vidéos. Aussi, le 7D permet d’enregistrer en 60fps en 1080p, ce qui n’est pas nécessaire, mais peut être pratique en voyage pour faire des scènes plus sportives.

Pour le montage vidéo, j’utilise Camtasia Studio pour filmer mon écran et Adobe Première Pro pour les vidéos où c’est moi qui parle à l’écran.

S’il y a une chose que j’aurais aimé apprendre dès le départ, c’est comment faire l’encodage des vidéos correctement. Je sens que j’aurais pu avoir une qualité beaucoup plus intéressante dès le départ.

Les gens qui participent à ma formation peuvent très clairement voir le changement graduel de la qualité d’enregistrement au fur et à mesure que les leçons avancent.

La qualité des dernières vidéos ressemble beaucoup à ma vidéo de vente que j’ai mise sur la page de ma formation. Cependant, chaque fois que je lance une nouvelle vidéo, je découvre de nouveaux trucs pour me rendre plus rapide lors de l’édition ou améliorer la qualité. Je suis loin d’avoir atteint le sommet, je dirais même que j’en suis à mes débuts et que la qualité va continuer de s’améliorer au fil du temps!

Étape #4 – La distribution du contenu

C’est bien beau faire des vidéos, mais encore faut-il les distribuer aux participants!

Au début, j’envoyais mes nouvelles leçons par courriel. Les vidéos étaient hébergées sur la plateforme Wistia et les gens se rendaient directement sur la page de la vidéo pour les consulter.

Pour être honnête, je trouvais que ça faisait un peu broche à foin et ce n’était vraiment l’image que je désirais donner aux gens. Je me suis donc mis à travailler parallèlement à la création d’un portail de cours en ligne.

J’ai donc été sur udemy, codeacademy, fizzle et treehouse prendre des screenshots de mes fonctionnalités préférés. J’ai tout mis ça dans un document et je m’en suis servi pour faire le design de mon portail de cours.

Honnêtement, je crois que le portail de cours que j’ai fait est fucking nice, mais j’ai reçu un courriel me disant le contraire (damn!). J’ai donc installé Inspectlet pour filmer l’écran des gens et voir s’ils utilisent les fonctionnalités correctement.

Jusqu’à présent, tout semble beau, mais je reste aux aguets! Mon portail est un peu comme mon bébé et je veux qu’il soit le plus intuitif possible!

J’ai fait le choix de développer ma propre plateforme, mais honnêtement, j’aurais très bien pu y aller avec ZippyCourse ou encore Teachable.

Pourquoi je n’ai pas pris une de ces plateformes? Je suppose que c’était un défi intéressant pour moi, je n’avais pas fait de programmation depuis un petit bout. Aussi, j’aime le sentiment d’avoir réalisé quelque chose de A à Z. C’est contre-productif, je sais, mais j’aime regarder le produit fini et me dire « You did a great job buddy! »

Cependant, comme vous allez voir dans la prochaine étape, j’ai perdu temps et l’argent avec les bugs au niveau du système de paiement. Encore aujourd’hui, j’ai une liste de bug à corriger pour réduire le taux d’erreurs dans les transactions.

Étape #5 – comment se faire payer?

Lors de ma prévente, je me suis rendu compte que si on veut vendre à l’international, il faut gérer les taxes!

Quand on vend un service, il faut toujours charger les taxes, peu importe la position de la personne qui achète le service. Mais quand on vend un produit, c’est la position de la personne qui achète le produit qui importe!

Malheureusement, Gumroad et Paypal n’ont rien pour gérer ce genre de problématique. C’est pour cette raison que j’ai décidé de me faire un système de paiement en utilisant Stripe.

Ce qui est bien de Stripe est qu’on peut être ULTRA sophistiqué, autant qu’on peut garder ça super simple.

Dans mon cas, j’ai décidé d’y aller pour une intégration un peu plus sophistiquée puisque je voulais créer les factures et accès à mon portail de cours automatiquement.

Je dois dire que le look était aussi très important pour moi, je ne voulais pas que ça ait l’air d’un système tout fait et utilisé par 10 autres sites. Je voulais quelque chose que j’aime et qui suit mon style.

Vous pouvez aller voir le résultat final sur ma page de paiement.

Malheureusement, puisque je suis loin d’être le meilleur développeur du monde, j’ai eu quelques ennuis lors du lancement de la formation. Yep, j’ai eu des erreurs de paiement que je n’avais pas anticipé, comme des gens qui achètent ma formation en ayant JavaScript désactivé dans leur navigateur.

C’est particulièrement stressant, puisque quand tu comptes avoir une quinzaine de transactions, chacune d’entre elles compte pour beaucoup!

Étape #6 – Définir l’entonnoir de vente.

Une fois le contenu, la plateforme et le moyen de paiement fonctionnel, il fallait maintenant créer le chemin qui allait permettre aux gens de s’inscrire à ma formation, il fallait créer un entonnoir de vente.

Pour faire un entonnoir, ça prend deux choses : un incitatif pour que les gens s’inscrivent et une série de courriels qui va persuader les abonnés de façon automatisée.

Dans le jargon marketing, on appel l’incitatif un lead magnet.

Donc, mon lead magnet était un e-book que j’ai nommé : « La petite bible de la publicité Facebook ».

Cette bible n’est pas une brique brune de 400 pages, mais plutôt un court PDF d’une trentaine de page qui explique en détail comment faire de la publicité Facebook.

Un des objectifs cachés était de faire prendre conscience aux gens qu’ils ne connaissent pas vraiment la publicité Facebook.

Dans le sondage que j’ai fait suite à la prévente, j’ai vu que plusieurs personnes n’ont pas acheté puisqu’ils pensent qu’ils connaissent déjà bien la publicité Facebook.

En effet, Facebook rend ça tout beau tout simple lorsqu’on débute! On clique sur « boost post » et BAM, 5$ en publicité d’investis.

Malheureusement, si on pense que c’est tout ce qu’on peut faire, ça va être difficile d’utiliser Facebook comme du monde. Leur plateforme est un des outils publicitaires les plus complets qui existe à ce jour. Croyez-moi, booster des publications est probablement la pire façon d’utiliser la pub Facebook!

Le e-book avait donc pour objectif de démontrer la profondeur des différents outils publicitaires comme le Facebook Power Editor.

Revenons à nos moutons.

Les gens commencent par recevoir le e-book, puis, 4 jours plus tard, j’envoie un courriel sympa pour demander aux gens ce qu’ils ont pensé du livre.

5 jours plus tard, j’envoie un courriel qui dit « lire, c’est long » et je propose l’équivalent du e-book sous forme d’une vidéo d’environ 10 minutes.

Dans cette vidéo, on voit que l’image est un peu saccadée. C’est un exemple de moi qui ne sait pas trop comment faire mon encodage et de YouTube qui compresse ma vidéo comme ils veulent.

Puis, quelques jours après ce dernier, j’envoie un autre courriel proposant une deuxième vidéo. Cependant, le taux de clic et d’ouverture de cette vidéo était plus bas que pour l’autre, et j’ai reçu comme commentaire que j’envoyais trop de courriels. J’ai donc décidé de retirer cette vidéo de l’entonnoir par la suite.

7 jours après l’envoi de la vidéo, les gens reçoivent mon premier courriel de vente. Dans ce courriel, je propose une offre spéciale valide pour 7 jours seulement.

2 jours suivant ce courriel, j’envoie le traditionnel Q&A pour démystifier le format, le paiement, etc.

3 jours plus tard, j’envoie un aperçu du contenu de la formation. Il s’agit d’une vidéo où j’explique comment faire des tests A/B avec la publicité Facebook.

Avec recul, j’aurais peut-être dû prendre une vidéo avec un sujet plus intéressant, cependant l’objectif était encore une fois de montrer les nombreuses possibilités et applications de la publicité Facebook.

Avant, j’envoyais ensuite un courriel où j’adressais les objections communes des gens d’une façon un peu plus agressive. Suite à des mauvais commentaires, j’ai décidé de retirer ce courriel de la série par peur qu’il ne nuise au taux de conversion global de ma campagne.

2 jours suivant le courriel où je montre un aperçu de la formation, les gens reçoivent mon courriel de rappel puisque l’offre est sur le point de se terminer.

Puis, 7 jours après, j’envoie une dernière offre aux gens : ma formation Facebook pour 1$, le reste en deux versements faciles.

1$, c’est vraiment pas beaucoup. Mais techniquement, il s’agit de la même offre.

Si quelqu’un achète une formation, je lui offre une garantie de 30 jours. Il a donc 30 jours pour me dire s’il veut un remboursement. Dans ce scénario, la personne a 30 jours pour me demander d’annuler son plan de paiement, ce qui revient exactement au même.

Cependant, plusieurs m’avaient demandé de faire du financement et je l’ai fait pour accommoder ces personnes. Comme vous pouvez vous en douter, les résultats de cette stratégie ont été assez intéressants. Plus, sur ça dans la section « résultats » de cet article.

Finalement, une semaine plus tard, j’envoie un nouveau sondage pour savoir ce que les gens ont pensé de cette petite série de vente.

J’ai utilisé les résultats de ce sondage pour jouer avec les délais entres les courriels, les titres et autres paramètres pertinents.

Ça fait le tour de l’entonnoir de vente. Passé ce point, la personne est simplement ajoutée à ma liste d’envoi où elle va recevoir mes nouveaux articles de blogue.

Étape #7 – Publicité

Une fois que l’entonnoir est sur pied, il ne reste plus qu’à y ajouter des gens, et en théorie, ça devrait générer des profits.

Le jeu est d’essayer de générer des inscriptions à un coût assez faible pour que la vente de la formation couvre les coûts publicitaires et tourne un profit.

Donc, en supposant un taux de conversion de 0.5%, il ne faut pas que le coût par inscription soit supérieur à 2.48$. Idéalement, on veut que ce chiffre soit le plus bas possible.

J’ai donc commencé à faire la promotion de la petite bible de la publicité Facebook à travers la publicité Facebook (je sais, ironique de vendre un cours sur Facebook à l’aide de Facebook).

Le coût par conversion était très bon : en moyenne 40 cent par adresse. Tout semblait fonctionner, il ne restait plus qu’à espérer que le taux de conversion soit le même que celui escompté.

J’ai également tenté de faire de la publicité sur AdWords, mais je dois avouer que les mots clés intéressants n’ont pas beaucoup de volume de recherche.

Finalement, j’ai fait un peu de publicité sur Instagram. Le coût par inscription est plus élevé et je n’ai pas encore eut de vente à partir de ce médium. Cependant, je ne ferme pas la porte sur la plateforme puisque mes test sont encore trop jeunes pour en tirer une conclusion.

Étape #8 – Affiliation

Toutes les personnes qui s’inscrivent à ma formation ont l’opportunité d’en faire la promotion et de récolter une commission de 250$ par vente.

En mettant autant d’énergie sur le portail de cours et la qualité des vidéos, je me suis dit que les gens allaient sauter sur l’occasion pour rentabiliser l’achat de leur formation.

Malheureusement, il se trouve que mes clients ne sont pas de très grands marketeurs d’affiliation — seulement 2 personnes ont participés.

J’ai donc utilisé ma plateforme pour tenter de recruter des gens possédant déjà une audience. Plusieurs ont décidé d’embarquer, dont Guillaume Bareil, Kim Auclair et Sylvain de Webmarketing-com&com.

Alors que c’est assez récent pour eux de faire la promotion du cours en ligne, je peux dire qu’ils ont déjà des résultats assez intéressants. Je donne plus de chiffres dans la section « résultats »!

Étape #9 – Suivi après-vente et groupe Facebook

C’est bien d’avoir un entonnoir qui génère des inscriptions ainsi qu’un système qui ajoute des gens chaque jour à cet entonnoir, mais encore faut-il s’occuper des gens une fois qu’ils ont converti.

J’ai donc créé une courte série de courriels qui souhaite la bienvenue aux gens dans le portail de cours et qui leur parle du groupe Facebook.

Dans ce groupe, les gens sont libres de poser des questions et d’échanger sur les nouvelles fonctionnalités de Facebook ads.

Je m’en sers également pour faire voter les gens sur les prochaines leçons à ajouter à la formation ainsi que sur les nouvelles fonctionnalités à ajouter au portail de cours.

Les objectifs de cette stratégie sont bien sûr d’augmenter la satisfaction et les références tout en diminuant les demandes de remboursements.

Mes résultats

Bon, après vous avoir expliqué toute ma stratégie, ça serait le fun de savoir qu’est-ce que ça m’aura rapporté!

Je dois avouer que j’ai eu très peur d’avoir perdu mon temps avec tout ça. Avant de faire ma formation, j’ai cherché sur le web pour trouver des études de cas et des chiffres concrets pour me faire une idée des résultats que je pourrais espérer, mais malheureusement je n’ai rien trouvé.

C’est pour cette raison que j’ai pris 0.5% comme objectif de conversion. Ce n’est pas irréaliste, mais ce n’est pas trop pessimiste non plus. En fait, je n’avais aucune idée de ce qui était optimiste ou pessimiste puisque je n’avais aucun point de référence!

Ceci étant dit, voici les chiffres.

Au moment où je vous parle, 8032 personnes ont terminé l’entonnoir de vente.

De ces 8032 personnes, 79 ont acheté une formation.

Sur ces 79 personnes, j’ai eu un total de 14 remboursements.

14, c’est beaucoup! Seulement, de ces 14 remboursements, 12 sont des remboursements de vente avec financement (1$ maintenant, le reste plus tard).

En tout, j’ai eu 25 financements à 1$, ce qui donne environ 50% d’entre eux qui a) demandent un désabonnement ou b) n’ont pas les moyens pour payer la formation.

Ce qui, au final, donne 65 ventes sur 8032 personnes, soit un taux de conversion de 0.8%.

J’ai récolté 3036 adresses avec la publicité Facebook. Des 2337 qui ont terminé la séquence de vente, 14 ont converti, ce qui donne un taux de conversion approximatif de 0.59%.

Chaque adresse me coûte 40 cents, donc chaque vente me coûte 66$ en dépense publicitaire.

D’un autre côté, 664 personnes ont reçu ma série de vente à cause de mon programme d’affiliation, ce qui a généré un total de 8 ventes. Le taux de conversion est donc de 1.2%

Finalement, le médium qui a eu le meilleur taux de conversion est le partage de ma bible de la publicité Facebook sur les médias sociaux. À peine 85 personnes se sont inscrites suite à ma publication et 5 personnes se sont inscrites, ce qui donne un gros 5.8% de conversion!

L’importance du contexte

Comme on peut voir, le contexte dans lequel une personne s’inscrit à l’entonnoir de conversion affecte grandement la probabilité qu’il décide de convertir.

Une des choses qui m’a le plus surpris est le nombre incroyable de remboursements suite à ma promotion à 1$.

Plusieurs personnes, lorsque je demandais une justification, me disaient qu’ils voulaient simplement avoir accès à tout le contenu et qu’ils avaient prévu dès le départ demander un remboursement.

Ce qui m’étonne encore plus est que d’autres n’avaient simplement pas les moyens de payer!

Pendant la promotion, au moins une dizaine de transactions ont été déclinées par manque de fonds! #wtf

Si j’avais à refaire ce bout, je ferais simplement une offre de financement à 99$ par mois pendant 5 mois.

Conclusion

Aujourd’hui, je vois le lancement de mon premier cours en ligne comme un succès, mais ça n’a pas toujours été le cas.

Lorsque j’ai fait le lancement, j’ai commencé par tester mon entonnoir avec un échantillon que j’ai récolté à l’aide de ma publicité Facebook.

Cet échantillon initial avait un taux de conversion très bas, donc quand j’ai généralisé à ma liste entière, ça m’a donné des frissons dans le dos.

J’ai passé 6 mois à développer ce programme. Si je voulais faire 50 000$ par an, il fallait que j’en vende au moins 50 pour rentabiliser mon investissement de temps. Or, je n’avais qu’une dizaine de ventes.

Tu as aimé cet article? Tu aimerais être informé des futures publications? Abonne-toi par courriel!

Sur le blogue